Mal entendre

2021-8-1 UP

On prévoit que cet été sera caniculaire. La question de tenue des J.O. me tourmente et m’inquiète tous les jours. Y a-t-il eu des situations dans lesquelles on écoutait aussi peu la voix du people. En ce qui me concerne, je n’en ai pas connu beaucoup. Bien sûr, le people n’a pas toujours raison en matière de politique et de gestion des affaires d’Etat et les choses ne s’avancent pas comme le people voudrait.

Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un problème politique ou économique courant, mais de celui ayant pour cause la pandémie due au nouveau coronavirus dont les conséquences dépassent l’archipel et menacent les vies humaines. A cet égard, je trouve cette situation très dommage.

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Depuis l’année dernière, nous avons beaucoup entendu parler d’annulation, de report, de retenue ou de restriction. Dans un sens, nous y sommes un peu habitues. Mais dans notre for intérieur, le stress s’amplifie. Donc, j’essaie tous les jours de regarder vers l’avenir. Je vous raconterai ci-dessous une récente anecdote amusante.

Au moment où le Japon allait prolonger son état d’urgence entre avril et mai derniers, ma fille Sosho a eu un coup de téléphone de la part de M. Otani, secrétaire général du temple Yakushiji. Le but de ce coup de fil était de me demander de donner une conférence sous les auspices dudit temple. Mais alors, ma fille aurait entendu ‘Gakushuin’ (université de Gakushuin) comme lieu de conférence. J’ai eu un doute, car tous les cours se déroulent actuellement en vidéoconférence à l’université en raison de la pandémie et celle-ci est fermée. J’ai demandé à ma fille de vérifier le lieu de conférence auprès de M. Otani. La réponse était ‘Yakushiji’. Avec le masque que l’on porte, on entend parfois mal, c’est le fin mot de l’affaire.

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Quelques jours avant le jour de la conférence, M. Otani m’a téléphoné pour dire qu’il souhaitait m’offrir un déjeuner léger, la conférence étant programmée en début d’après-midi. J’ai pensé d’abord décliner cette offre. Mais comme il m’a dit que ce serait ‘unadon’ (anguilles grillées avec du riz), je l’ai accepté, ce plat étant bon pour renforcer ma résistance physique face à la chaleur. Mais le plat que j’ai vu sur la table ce jour-là était ‘udon’(nouilles). Encore un malentendu. Mais comme j’aime beaucoup ce plat, je n’en ai fait qu’une seule bouchée.

Cet événement a des suites. Le lendemain du jour de conférence, M. Otani a envoyé quelqu’un pour remettre un cadeau au secrétariat de l’école Enshû. Ce quelqu’un a dit que c’était un ‘udon’. Mais c’était en fait un ‘unadon’. Comme c’est sympa !